aperçu(s) est une expérience interactive qui vient questionner notre rapport aux images et aux multiples couches qui construisent sa narration.
Comment, en faisant varier mon point de vue par rapport à une image j’en construis (ou non) le sens ?
Comment puis-je reconstituer une vérité qui se rapproche du réel ? Et enfin, comment le fait de partager cette expérience ludique avec une autre personne modifie-t-il ma propre perception ?
Dans un monde saturé d’images, aperçu(s) nous propose de décrypter nos rapports à l’image et la manière dont celles-ci influencent nos perceptions.
aperçu(s) est “une installation qui questionne la perception collective du réel. Ou plutôt d’une réalité partielle. A-t-on la même lecture d’une seule et même image ? La perception d’une image est-elle la même à plusieurs ? Explorons-nous les représentations du réel de manière similaire ? Que retenons-nous ?”
Contexte et enjeux
Nous baignons toutes et tous dans une sur-abondance d’images.
Piégés par l’instantanéité de notre monde contemporain nous n’avons plus vraiment le temps de décrypter ces images qui nous entourent, et qui par ailleurs, deviennent de plus en plus complexes.
Entre techniques de retouches, l’avènement de l’IA, et les autres outils de re-composition du réel, il devient de plus en plus difficile pour une personne de décortiquer toutes les couches d’une seule et même image. D’autant plus que cette lecture se fait seul et rarement avec d’autres personnes.
À l’ère de la post-vérité dans laquelle nous vivons, tout est donc fait pour stimuler notre système 1 de la pensée, celui des biais, et non le système 2, celui de la réflexion. (Voir les travaux de Kahnam)
Il est devenu urgent de reprendre du temps long pour découvrir une image, et pourquoi pas de jouer avec cette dernière pour en comprendre les différentes couches.
A qui s’adressent cette expérience ? (Bénéficiaires, utilisateurs, usagers)
aperçu(s) s’adresse au grand public mais aussi de manière plus particulières aux écoles et autres lieux qui permettent une éducation à l’image.
Projet / réponse proposée (illustrée)
Parcours utilisateur et dispositif d’ensemble :
Comment ça marche ?
L’expérience fonctionne en 2 temps interactifs, puis un 3ème temps de l’ordre de la médiation culturelle.
Les spectateurs sont invités à “jouer” à 2 dans un espace déterminé au sol avec une question qui les interpelle “Que voyons-nous ?”
Leur position dans l’espace va ainsi créer un aperçu dans une image floutée à l’écran.
Que verront-ils ? Qu’interpréteront-ils ? Comment le fait d’être à deux va-t-il leur permettre de comprendre l’image ?
Puis les spectateurs sont invitées à passer de l’autre côté de l’écran pour décortiquer l’image via des questions interactives sur tablette.
Et enfin une fois l’expérience finie, un temps de médiation peut-être proposée
Besoins :
– Technologie Augmenta / Camera 360
– Vidéoprojecteur
– Toile de projection
– Scotch et terrain délimitable
– Deux écrans
– Une connexion à internet
– 3 ordinateurs (un pour connecter à augmenta / deux pour connecter aux écrans)
– Un accès à TouchDesigner
– 5 médiateurs : deux dans la première partie de l’expérience pour accompagner et vérifier la technique. Deux dans la seconde partie de l’expérience pour accompagner dans l’utilisation des écrans. 1 à la sortie de l’expérience, qui propose la médiation et le debrief de l’expérience.
Indicateurs du “changement” / qu’est ce qu’on mesure comme transformation ?
Le but est de pouvoir récupérer les réponses aux questions dans la phase 2 de l’expérience ( via un véritable questionnaire) qui permet de juger de leur perception de l’image et du sens qui a été construit pendant l’expérience.
Le but est de pouvoir juger de la perception restreinte et ludique d’une image VS une perception complète et décortiquée.
Hypothèse : est-ce qu’en contraignant la lecture d’une image et en rendant son exploration plus ludique nous permettons continuons de stimuler le système 1 ou au contraire cela peut-il éveillé le système 2 ?
Retour utilisateurs :
1 : “Expérience très intéressante, qui vient requestionner la vision de ce que nous pouvons voir sur les écrans et le nombres d’image que l’on se prends dans la tête chaque jour avec les réseaux sociaux et la publicité. c’est une vraie prise de recul sur la consommations des images, savoirs si elle sont vraies ou fausses.”
2 : Beaucoup de spectateurs ont trouvé intéressant de ne pas passer les premiers sur l’expérience, cela leur a permis de mieux appréhender et découvrir la première partie, immersive.
3 : Certains spectateurs n’ont pas vu qu’il y avait 2 images et se sont interrogés sur le fait que l’image se modifie dans le temps.
4 : Ça questionne vraiment sur les IA et on remarque que beaucoup appréhendent l’arrivée des IA dans notre univers de tous les jours.
5 : “Au début, je pensais que c’était juste un jeu, voir le plus de choses possible sur l’image, je faisait ça de manière assez naïve. Les écrans derrière m’ont vraiment rappelé que c’était un miroir de l’utilisation des images.”
6 : “J’ai cru que la petite fille et le ballon étaient une référence à Banksy !”
7 : Certains spectateurs ont vécu l’expérience seule mais à la fin de celle-ci ils ont compris qu’à deux, l’expérience permet de voir plus de choses et que ça les a fait réfléchir à l’idée de travailler et apprendre ensemble pour ne pas subir les images.
Equipes
Porteurs / Partenaires :
Trio porteur d’étudiant de la Martinière : Alice Guichardon, Thelma Schissler, Marin Vieilledent
Equipe :
Duo de professionnels accompagnant : David Parent (Erasme) et Meven Royo (La Guilde de l’Innovation)
Trio d’élèves supports du DSAA de Villefontaine : Lilian Ricci, Lorraine Baccarin, Baptiste Vareillas
Documentation technique :
https://erasme.notion.site/Documentation-technique-et-sources-935f43cbf18646dbb5d460d6b4824a37
Article, et documentation, écrit par :
Alice Guichardon, Thelma Schissler, Marin Vieilledent, Lilian Ricci, Lorraine Baccarin, Baptiste Vareillas, Meven Royo et David Parent
